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Pour des parents , le pire des chagrin est la perte d’un enfant. On lui préférerait même la folie. Mais le pire du pire, c’est avoir son enfant mort sans l’avoir vu mort, sans même être certain de sa mort, sans pouvoir l’être, si longtemps après. Les parents de la petite Estelle ont vécu le pire qu’il était possible de vivre sur terre …Et presque 17 ans plus tard , ils se battent toujours férocement dans l’espoir de faire éclater la vérité. Voici aujourd’hui , l’histoire de la disparition d’Estelle Mouzin.
Le 9 janvier 2003, à Guermantes en Seine-et-Marne, un soir de verglas, Estelle Mouzin fillette âgée de 9 ans est restée tard à l’étude pour réviser et faire ses devoirs en compagnie de deux copines de classe. Aux environs de 18 heures, elles quittent l’école et font un bout de chemin ensemble, quelques minutes plus tard, Estelle dit au revoir à sa première camarade puis à l’approche de la boulangerie du village, elle dit au revoir à sa deuxième copine. Et là, elle se retrouve toute seule, à 750 mètres de chez elle, la rue est déserte, aucun voisin, revenant de son travail juste à ce moment-là, ou sortant promener le chien, tout le monde est calfeutré chez soi car il fait terriblement froid ce soir la. Une passante au loin aperçoit Estelle s’éloigner en direction du domicile de ses parents, quelques centaines de mètres plus loin. La passante se fait la réflexion que tout est bien trop tranquille dans la rue et le paysage du soir bien silencieux… Le calme qui précède un malheur.
L’enlèvement et l’enquête initiale sur Estelle Mouzin
Estelle Mouzin a disparu le 9 janvier 2003, en rentrant de l’école. Les policiers ont initialement pensé à une fugue, mais ont rapidement commencé à la rechercher. Le lendemain, une information judiciaire pour enlèvement et séquestration d’une mineure de moins de quinze ans a été ouverte. Malgré des efforts sans précédent, y compris la perquisition de toutes les maisons de la commune, Estelle reste introuvable.
Les fausses pistes
Une première piste sérieuse apparait le 12 janvier 2003 quand un homme laisse un message sur le répondeur de l’école d’Estelle, prétendant être son ravisseur. Cependant, après une longue enquête, cet homme est arrêté et qualifié de « dangereux mythomane » par la police.
L’hypothèse Fourniret
En juillet 2003, les policiers se lancent sur la piste du tueur en série Michel Fourniret. Cependant, après avoir considéré l’hypothèse, les enquêteurs l’écartent en raison d’un alibi : un appel téléphonique à son fils que le suspect aurait passé à son domicile au moment de la disparition d’Estelle.
La réouverture de l’affaire Estelle Mouzin en 2018
En 2018, une nouvelle enquête est ouverte sur Michel Fourniret, déjà condamné à perpétuité pour d’autres affaires. Michel Fourniret est alors mis en examen le 27 novembre 2019 pour « enlèvement et séquestration suivis de mort » à la suite du témoignage de son ex-épouse. Elle confirme également à la juge d’instruction que c’est bien elle qui a téléphoné au domicile du fils de Michel Fourniret le jour de la disparition d’Estelle, détruisant ainsi l’alibi précédemment établi.
Les aveux de Michel Fourniret
Le 6 mars 2020, Michel Fourniret reconnaît le meurtre d’Estelle Mouzin lors d’une audition devant la juge d’instruction. Le 21 août 2020, l’ex-femme de Fourniret déclare que son ex-mari avait kidnappé Estelle Mouzin le 9 janvier 2003 et qu’il l’avait emmenée à Ville-sur-Lumes.
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