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Sommes-nous les seuls habitants dans l’univers ou existe-t-il d’autres formes de vie sur d’autres planètes dont on ignore encore l’existence ? Il est vrai que la question n’a jamais cessé de diviser les communautés scientifiques du monde entier, avançant des théories en tous genres et même des preuves assez solides. Et pourtant le doute persiste.
L’histoire que nous allons vous raconter aujourd’hui fait partie de cette longue liste d’affaires ufologues non résolues et encore chargées de mystères. Dans la Russie de la deuxième moitié des années 90 , Tamara Prosvirina, une vieille grand-mère trouve lors d’une nuit d’été dans les bois, un nourrisson qui ne ressemble à aucun autre. Sans réfléchir très longtemps, elle décide de l’adopter pour lui tenir compagnie.
Dans la petite ville sibérienne de Kychtym, c’est le début de la légende « Alyoshenka » , le bébé dont tout le monde parie qu’il a des origines extraterrestres. Mais très vite, les autorités et médias russes vont se mêler de l’affaire , voulant à tout prix élucider le mystère et faire taire les mauvaises langues.
Mais alors qui est donc Alyoshenka ? Une supercherie , le fruit de l’imagination un peu divagante d’une femme sénile et solitaire ou est-ce vraiment un humanoïde atterri par erreur d’une autre planète ?
Source : mysteriesrunsolved
C’est ce que nous allons chercher à connaitre à travers notre affaire d’aujourd’hui. Au début de la Guerre Froide qui opposa les Etats-Unis aux pays du Bloc de l’Est, différentes affaires impliquant des soucoupes volantes, des curieuses rencontres du troisième type et même des preuves d’existences d’épaves et de cadavres d’humanoïdes sont recensés de part et d’autre des deux forces opposées.
Les deux entités ennemies n’ont de cesse de se renvoyer la balle, s’accusant mutuellement de tous les maux. Pour les Américains , ces phénomènes sont une diabolique invention soviétique, pour les Soviétiques c’est une diabolique invention Américaine.
Si aux-États-Unis , la retentissante Affaire Roswell a fait couler beaucoup d’encre et est rentré depuis dans la pop culture américaine il en est tout autre dans les pays de l’ex-URSS où des affaires de cette envergure ont été longtemps tenues sous silence, dissimulées dans des archives d’Etat et gardées sous clé. Car oui, le sujet de l’ufologie dérange beaucoup en URSS où il est considéré comme tabou.
Ce n’est qu’après l’effondrement et le démantèlement chaotique de l’Union Soviétique en 1991 , que certaines de ces archives ont été ouvertes pour la première fois et révélées au grand jour à la population , suscitant frayeur et curiosité.
On parle alors d’affaires comme le crash d’OVNI survenu à Dalnegorsk dans l’Extrême Orient russe en 1986 , surnommé depuis « L’incident de Dalnegorsk ». On raconte que les créatures humanoïdes qui ont crashé avec leur vaisseau spatial, ont depuis étaient retenus en otage dans une base militaire secrète souterraine dont seule l’armée connait l’emplacement exact.
Pourtant, la population Russe du début des années 90 a d’autres soucis bien plus concrets à se faire pour se passionner pour ce genre d’histoires tellement fantasques , tellement futiles, tellement « Américaines » !
Une économie à genoux, une devise effondrée, des épargnes parties en fumée, des salaires de plus en plus minables et une corruption de plus en plus féroce , font que le citoyen lambda ne songe qu’à survivre à grands renforts de petits boulots et de petits trafics outre que sa profession officielle (souvent pas assez suffisante pour payer ses factures), n’ayant même pas le luxe de songer au lendemain ou de faire des projets à long terme. Que l’on soit médecin, professeur, scientifique ou caissière dans un magasin, tout le monde est logé à la même enseigne à Moscou , à Kiev , à Bakou ou à Tbilissi.
Les queues interminables pour avoir accès aux aliments de base font légion. Les bagarres sont nombreuses pour savoir qui est devant qui et qui a « réservé »sa place la veille et revient la revendiquer le lendemain avec numéro d’emplacement à l’appui.
Dans les grandes villes comme dans les villages, des « mets rares » font parfois leur apparition sans s’annoncer : un arrivage de bas , de caleçons , de chaussettes, de radio-cassettes, de cigarettes de contrebande, de lessive ou de survêtements , provoquent à chaque fois l’euphorie générale et tout le monde y accourt , en espérant que la queue ne sera pas aussi interminable que celle de la veille.
Seul le caviar , grande fierté nationale et considérée comme une denrée de luxe en Occident, est tellement bon marché en Russie que les enfants peuvent s’en faire des tartines à tout heure de la journée.
Pour les plus privilégiés et les plus fortunés , ils peuvent directement faire leurs achats au marché noir et de ce faite, ont accès aux choses réservées rien que pour eux. Sous le manteau et dans le plus grand des secrets, on peut acheter de la marchandise occidentale telle que jeans, jaquettes en cuir, parfums français, shampoings, mais aussi magnétophones, lecteurs VHS, machines à laver et tablettes de chocolat.
Mais gare à la redoutable militsya , la milice d’Etat , qui, si elle surprend le citoyen avec un de ces objets venus de l’Ouest, peut facilement l’envoyer en prison ou lui intenter un procès, toutes les raisons sont alors bonnes et légitimes. L’Union est certes déchue, mais ses principes et ses valeurs fondatrices sont encore de mise.
Une classe d’oligarques enrichis pendant la période de transition vit quant à elle dans un monde bien loin de toutes les réalités du citoyen de base, passant le plus clair de son temps en galas, voyages en jet-privée et croisières au bout du monde.
Bien loin des grandes métropoles comme Moscou ou Saint-Pétersbourg, le quotidien est encore plus dur en zone rurale. Dans les villages éloignés de toute forme de civilisation, on peine encore à avoir accès au téléphone fixe et à l’eau chaude. Traversant de longues périodes de vache maigre depuis la fin de l’Union soviétique , des milliers de fermiers sont au chômage , car ne percevant plus aucune aide de l’Etat et voient leur rendement diminuer année après année.
Dans les villes plus reculées de Karélie et de Sibérie, l’extrême rigueur du climat et son autarcie de par sa position géographique, empêche toute activité économique d’avoir du ressort.
Le village de Kalinovo , situé à quelques kilomètres de la ville de Kychtym, ne déroge pas à la règle. En 1996, la métropole et les tous les villages alentour ne comptent plus que trois millions de personnes. Plusieurs ont émigré vers Moscou pour y chercher du travail. Certaines femmes ont même réussi à partir en Turquie et pour les plus chanceuses en Italie , en Allemagne et en France à travers les sites matrimoniaux en plein essor.
Au village , il reste les vieillards, les jeunes sans travail et quelques couples avec des enfants encore scolarisés.
Kalinovo est l’archétype même du village russe oublié et démuni: des datchas en bois d’aspect modeste s’alignent les unes à côté des autres , le confort est rudimentaire voire inexistant. Certaines de ces habitations ont des potagers en commun, d’autres un puits. En 1996, il arrive qu’il y ai des coupures d’eau ou d’électricité très fréquentes en hiver comme en été. Les puits constituent alors une source d’eau permanente pour les besoins domestiques et pour arroser potagers et jardinières.
A Kalinovo , l’ouvrage est rare et les jeunes adultes s’ennuient à mourir. L’unique usine de fourrage qui existait et employait près de la moitié du village quelques années plus tôt , a fermé ses portes. Certains ouvriers se sont alors reconvertis en éleveurs et en agriculteurs, mais les résultats ont été désastreux. Beaucoup d’élevages de bovins et de porcelets , faute de financement , ont été voués à l’échec , finissant par couvrir uniquement les besoins domestiques.
Sans travail, sans revenus, sans divertissements, les villageois se rabattent alors sur le seul antidote qui guéri à la fois la dépression , le rhume, les piqures d’insectes et la nostalgie : la vodka. Et on boit beaucoup à Kalinovo et on s’y met très tôt , généralement à partir de treize ou quatorze ans. Beaucoup en meurent, surtout parmi la gente masculine.
Quand il n’y a pas assez d’argent pour se procurer de la vodka en boutique, on la fabrique de façon artisanale avec les moyens du bord. Dans chaque cuisine du village , des alambiques reliés à des bouteilles avec du fil de couture , trônent à côté des casseroles et des cuisinières à gaz et chacun se targue de produire la meilleure liqueur maison de toute la contrée.
C’est ici que vit Tamara Vassilievna Prosvirina, une vieille grand-mère de quatre-vingt-trois , veuve et à la retraite depuis plusieurs années. Elle habite dans une petite masure en bois peinte en bleu, dénuée de tout confort et située à deux pas des bois de bouleau alentours.
Source : mysteriesrunsolved
Depuis que son fils a été jeté en prison pour une histoire de voitures volées, Tamara Prosvirina n’a pour seul compagnon que la solitude de la vieillesse. Son arthrite a déformée ses doigts devenus noueux ce qui ne l’empêche pas de boire et trinquer à longueur de journée avec ses voisins et parfois même tout seule.
Pas très regardante sur la propreté , sa maison constitue un vrai nid pour la vermine en tous genres. Dans son jardin, les chats errants font légion , allant et venant , tentant de s’introduire par les fenêtres avant que la canne ou le balai de Tamara ne viennent les en dissuader.
Hormis la vodka , l’une des activités favorites de la vieille grand-mère est de voler les fleurs des cimetières. Pour ne pas être pris sur le fait accompli , elle attend toujours la nuit tombée pour s’y rendre , la tête coiffée de son grand foulard en laine, le dos courbée , avançant d’un pas alerte en lançant des regards inquiets à gauche et à droite. Sur place, elle prend le temps de choisir les bouquets les plus jolis et les plus récents, en faisant attention à ne pas marcher sur les tombes .
Outre les fleurs, il lui arrive de trouver aussi des bougies à l’effigie d’un saint de l’église orthodoxe qu’elle fourre instantanément dans son tablier. Son butin ainsi constitué , la grand-mère se dépêche de rentrer chez elle. Tout le long du trajet de retour, elle se signe en faisant des courbettes à la manière russe, effrayée à l’idée d’être poursuivie par l’esprit d’un mort, furieux et courant après elle pour récupérer ses roses.
Le lendemain matin, le constat est toujours le même : quelqu’un a encore dérobé des fleurs au cimetière. Tous les villageois savent que c’est Tamara qui en est responsable , beaucoup le lui reprochent d’ailleurs :
- « Baboushka (grand-mère), aimerais-tu que quelqu’un vienne te dépouiller alors que tu es enfouis sous terre ? Que diras-tu à ton Seigneur et Maitre lors du jugement dernier ? »
Démasquée, la coriace grand-mère se met à jurer par tous les saints que ce n’est pas elle , qu’elle serait incapable de commettre un tel péché , que seuls des mécréants pourraient se livrer à un tel trafic , oubliant dans son mensonge que les voisines ont plus d’une fois remarquer des roses et des lys tous frais sur le rebord de sa fenêtre et dans sa cuisine.
Les accusations de ses voisins ne l’empêchent cependant pas de recommencer encore et encore.
Tamara Prosvirina reçoit occasionnellement la visite de sa bru , Nina Naoumova , habitant à l’autre bout du village et qui prise de pitié pour elle au vu de son âge et son état de santé détérioré, vient lui faire un peu de ménage et lui apporter à manger de temps en temps. La belle-fille se lamente du manque d’argent , de son mari qui croupi en prison et des difficultés pour se trouver un travail digne de ce nom.
- Tu ne sais pas la dernière ? Vania est sorti de prison ! Je l’ai croisé avant-hier quand je faisais mes courses !
- Quoi ? Ce voyou est déjà dehors ?
- Oui , il m’a dit qu’il viendrait te rendre visite !
- J’veux pas le voir !
- Il pourrait nous donner des nouvelles de Dimia…Tu sais que depuis la dernière lettre qu’il m’a envoyé , je ne sais plus ce qu’il devient…
- Qu’importe , j’veux pas le voir chez moi !
Ivan Nurdinov dit « Vania » est le filleul de Tamara. Lui et son fils ont grandi et ont fréquenté ensemble l’école primaire et le collège, partageant le même banc et les mêmes jeux, aussi inséparables que des jumeaux. C’est pendant l’adolescence que les choses ont commencé à se détériorer.
Tamara lui reproche d’avoir entrainé son fils Dimitri dans la délinquance et de l’avoir mené là où il est en ce moment , c’est-à-dire derrière les barreaux. Elle tient son filleul pour l’unique responsable de la mauvaise fortune de son fiston. Vania a toujours été la tête pensante du binôme, le plus vif , le plus rusé, tandis que son Dimia était le suiveur, le benêt, incapable de se tirer seul d’un pétrin.
- Et dire que tout le monde parié qu’il allait devenir prêtre ! Soupire-t-elle en s’essuyant les yeux avec son foulard.
Quelques jours plus tard comme convenu , Vania Nurdinov vient rendre visite à sa marraine. Dès qu’elle l’a aperçu de sa fenêtre , Tamara s’est mise à le menacer de sa canne en l’injuriant. Vania , souriant, les cheveux blond coupés en pics, lui sort une bouteille de vodka et un paquet de pralines de sa veste.
- Alors ? Je suis pardonné ?
- Le trou t’as réussi , on dirait !
- Baboushka , tu m’a tellement manqué !
- C’est ça !
- Je peux entrer , rien que deux minutes ?
- Allez , rentre , petit salopard , je n’en ai pas encore fini avec toi !
La discussion devient plus intime à mesure que les verres s’enchainent. Vania raconte ses mésaventures en prison. De la poche de sa veste, il sort du courrier que le fils de Tamara lui a confié pour l’apporter à sa vieille mère. Elle s’attendrit , verse quelques larmes. Marraine et filleul finissent par faire la paix.
Vania Nurdinov promet de venir lui rendre visite plus souvent avant de partir en Géorgie pour des affaires urgentes qu’il doit absolument régler là-bas.
- Les Géorgiens tiennent bien l’alcool ! Ils vont t’enivrer en bon Sibérien idiot que tu es et te retirer tout ce que tu possèdes ! Tu es prévenu !
- T’inquiète donc pas pour moi !
Nurdinov parti pour Tbilissi , les sorties nocturnes de Baboushka Tamara reprennent de façon plus fréquente.
Durant l’été 1996, les jours commencent à s’étirer de plus en plus dans cette contrée orientale de la Sibérie. Le soleil , rasant , se manifeste tôt le matin et perdure toute journée et jusqu’à tard dans la soirée, le coucher pouvant se produire parfois qu’à [20:00] passées.
Les températures hivernales extrêmes ont laissé place à une chaleur écrasante , étouffante, insupportable . C’est la saison des piqures d’insectes venus des étangs que ni le vinaigre , ni la citronnelle ne peuvent arrêter.
Les villageois pour trouver un peu de réconfort, foncent dans les bois de bouleaux à la recherche d’un peu de fraicheur. La rivière , bien que partiellement polluée par des déchets d’usine, est prise d’assaut par les baigneurs et tandis que les hommes allument du bois pour faire cuire la viande marinée, les femmes font bronzette , le visage caché sous un chapeau de paille. Ce sont les seules « vacances » estivales à la portée des villageois de Kalinovo.
Pour Tamara Prosvirina, l’été est une période de vache maigre , d’abord parce qu’il fait plus chaud , que le soleil se couche très tard, rendant plus suspect ses rapts de fleurs dans les cimetières sans compter la présence quasi-quotidienne des couples d’amoureux venus profiter de la fraicheur nocturne dans les bois et pouvant la surprendre en flagrant délit à tout moment.
Alors elle s’ennuie, se console avec la boisson et la présence de Vania Nurdinov qui lui apporte un cadeau à chacune de ses visites hebdomadaires : une paire de chaussettes, du chocolat , du savon, une bouteille de cognac mais aussi des denrées alimentaires de base comme du lait, de l’huile , du sucre et du thé.
Quand le mois d’aout commence à toucher à sa fin et que les premières fraicheurs reprennent leur droit en Sibérie , la grand-mère pousse enfin un soupir de soulagement : elle va pouvoir reprendre ses virées nocturnes sans avoir peur d’être surprise par quelqu’un , le froid va vite fait de rentrer dans leurs tanières les couples d’amoureux les plus aguerris.
Courbée sur son bâton et coiffée de son sempiternel foulard de laine rouge, Tamara reprend le chemin de la forêt en quête d’un nouveau bouquet de fleurs.
Peut-être à cause de la vodka qu’il lui est monté à la tête ou de sa mémoire qui commence sérieusement à lui faire défaut, la vieille femme ne prit pas son itinéraire habituel mais alla plus du côté de l’étang , marchant à tâtons, trébuchant parfois sur un caillou et jurant à voix haute.
Dans l’immensité du bois silencieux, seuls ses pas résonnent. Soudain , Tamara Prosvirina s’arrête. Elle a entendue comme quelque chose. La région est réputée pour ses nombreuses activités de braconnage , peut-être que des braconniers sont cachés là quelque part derrière les buissons. Elle prend peur. Le bruit devient plus net , comme un gémissement , à la manière d’un enfant ou d’un bébé qui pleure. Elle s’avance , guidée par les cris
- Mais c’est un bébé ! Oh mon dieu !
Et elle signe et se penche en avant plusieurs fois de suite. Là , placé derrière un bouleau tout blanc , elle croit rêver : une petite créature d’environ vingt centimètres est en train de couiner. Dans l’obscurité, Prosvirina n’arrive pas à voir son visage. Elle qui d’habitude est si grossière, se met à employer des mots doux pour calmer le bébé.
- Eh là , mon petit gaillard , tu as froid ? Hein ? Tu as froid ? Viens , viens chez grand-maman …
Sans hésiter , elle enlève son foulard qu’elle déploie sur ses genoux et y place le bébé. A son contact , ce dernier semble se calmer un petit peu. Tamara sourit à la manière d’une jeune maman. Elle jette un regard alentour , pour savoir si elle a été vu ou si quelqu’un a déposé là cet enfant en guise d’appât. Mais plusieurs minutes s’écoulent sans que personne ne se manifeste ou ne vienne réclamer le nourrisson.
- Tu es un cadeau du ciel ! Tu es mon bébé !
Ainsi chargée de son paquet, Tamara Prosvirina rentre chez elle , plus joyeuse que quand elle est arrivée, oubliant au passage les fleurs pour lesquels elle était sortie.
Source : mysteriesrunsolved
Le lendemain , la vieille femme ne quitta pas la maison de la journée. Même constat le surlendemain. Sa voisine immédiate, inquiétée, vient toquer à sa fenêtre pour savoir s’il ne lui est pas arrivé quelque chose de fâcheux, mais elle entend la grand-mère chanter des cantines et de vieilles chansons patriotiques de sa voix éraillée . Elle doit surement avoir encore un verre de trop dans le nez.
Deux jours plus tard , Tamara Prosvirina annonce au voisinage qu’elle vient d’avoir un bébé. La nouvelle provoqua instantanément l’hilarité générale. Elle est bonne celle-là !
Les voisins, connaissant sa consommation excessive de l’alcool , son âge avancé et ses problèmes psychologiques, sont persuadés que c’est encore une de ses lubies, qu’elle est en train de divaguer complétement.
- Je vous dis que c’est mon bébé Alexeï , mon Alyosha (diminutif) , pourquoi vous ne me croyez pas ?! Leur reproche-t-elle.
Le bruit court dans le village que la vieille Prosvirina a perdu la tête pour de bon cette fois-ci. Cinq jours après la découverte du bébé, Nina Naoumova, la belle-fille de Tamara vient lui rendre visite.
- Tamara Vassilievna , c’est Nina, ouvres-moi ! Je t’ai apporté du bortch (soupe de betteraves à la viande).
La belle-fille trouva la porte de la maison ouverte , sa belle-mère est peut-être dans le potager et ne l’a pas entendue. Elle la retrouve finalement dans sa cuisine, courbée sur quelque chose et agitant une petite cuillère en bois.
- Baboushka , qu’est-ce que tu fais ? Mais qui pleure comme ça ?
La jeune femme ne termine pas sa phrase. Ce qu’elle vient d’apercevoir la rend immobile, pétrifiée sur place. Son premier réflexe est de déposer la marmite de soupe sur la table pour ne pas la renverser. Sa belle-mère ne semble même pas remarquer sa présence, bien trop affairée avec sa cuillère qu’elle plonge dans un petit bol rempli de tvorg (fromage blanc) auquel elle a ajouté un peu de sucre. Sur un drap , une créature grisâtre , mesurant une vingtaine de centimètres , semble apprécier le gout du fromage sucré et en réclamer davantage.
La créature trouvée dans les bois a une tête en forme d’oignon , de couleur marron , beaucoup plus volumineuse que le reste de sa physionomie , elle a deux gros yeux globuleux et un trou béant et rouge en guise de bouche.
Nina Naoumova est à la fois effrayée et étonnée par ce qu’elle vient de voir.
- Tamara Vassilievna , où as-tu trouvé cette…Cette chose ?
- Ce n’est une chose , c’est mon bébé , mon Alyosha !
- Comment ça ton bébé ? Mais voyons, qu’est-ce que cette histoire , tu as encore bu ce matin ?
- Je te dis que c’est mon enfant , mon petit Alexeï , tant pis si tu ne me crois pas !
- Où l’as-tu trouvé ?
- Ça ne te regarde pas ! Maintenant rentres chez toi , je n’ai pas besoin de toi ! Allez ouste !
- Mais regardes par toi-même , ce n’est pas un enfant , ce n’est pas un humain !
- C’est un enfant et je vais m’en occuper !
Nina Naoumova constate qu’il a deux petites fentes noires en guise de narines par lesquels il respire bruyamment. Le trou qui lui sert de bouche est employé uniquement pour avaler les aliments sans les mâcher.
La jeune femme , aussi choquée qu’horrifiée par la scène que l’on vient de vous décrire, rentre chez elle, presque en état de choc.
Les jours suivants , tout le monde dans le village ne parle plus que d’Alyoshenka le bébé de la vieille Prosvirina. Les voisins aussi bien immédiats que lointains , défilent presque chaque jour chez elle , intrigués par l’aspect de ce singulier enfant qui n’a pas de forme humaine. Sa grosse tête en forme d’oignon et le regard singulier et fixe qu’il pose sur eux , provoque la consternation général.
Le bruit selon lequel des extraterrestres ont abandonné à un des leurs dans une foret de l’Oural, commence à se propager à la vitesse du feu, et ce, même si la grand-mère persiste à dire qu’il est son enfant.
Le pope (prêtre orthodoxe) apprend également la nouvelle et vient vérifier de ses propres yeux ce que les femmes lui ont rapporté. Son opinion est tout faite à la vue de la creature : Alyoshenka serait le diable en personne.
Furieux , il presse Prosvirina de s’en débarrasser le plus rapidement possible. La décision du pope est vivement approuvée par tous les autres. A quoi rime toute cette sordide mascarade ? Un petit chien , un petit chat voire même une portée de lapins aurait fait l’affaire , mais cette créature dont la bouche ressemble au trou de l’enfer n’a pas sa place dans une maison chrétienne ni à Kolinovo.
Fâchée , Tamara chassa le pope de chez elle, générant un scandale sans précédent. Les voisines remarquent un changement brusque dans l’attitude la baboushka , elle qui d’habitude jure comme un charretier à longueur de jour, commence à parler un langage soutenu et érudit. On dit que la créature lui donne des directives et qu’ils ont tous les deux un langage télépathique et secret pour pouvoir communiquer sans être compris des autres.
Elle commence même à s’intéresser à l’astronomie, parle des planètes , des étoiles , des galaxies et de la voie lactée, autant de sujets qu’elle n’a pas l’habitude de connaitre ni de maitriser.
Quelques semaines plus tard , de son retour de son périple en Géorgie, Ivan Nurdinov , vient rendre visite à sa marraine . Tout comme les autres, il découvre lui aussi l’existence d’Alyoshenka.
Source : rbth
L’humanoïde , drapé dans une couverture de laine pour le protéger du froid , est en train d’avaler goulument des cuillères de lait condensé que Tamara lui introduit dans le trou béant qui lui sert de bouche.
- Regardes Vania, mon Alyosha adore tout ce qui sucré : lait condensé, confiture, marmelade , il a vidé tout mon garde-manger , haha ! Je lui ai même donné une fois une lampée de liqueur de prune. Un vrai petit gourmand , je ne sais pas ce qu’il serait capable de manger plus tard , mon solide petit bonhomme !
Nurdinov n’en croit pas ses yeux. Entre l’étrange créature grise rabougrie et la vieille dame, une entente silencieuse et complice semble s’être tissée.
Elle lui raconte alors toute l’histoire et lui montre même l’emplacement où le « bébé » a été trouvé. Avec un regard empreint de tendresse, elle relate comment cette nuit-là , elle a été guidée par une force télépathique qui l’a conduit jusqu’à lui , comme si lui-même l’appelait pour venir le secourir. Elle en est persuadée. Il l’attendait.
Sauf que personne ne la croit. Pas même sa belle-fille ni Vania Nurdinov qui lui conseillent tous les deux de le ramener là où l’a trouvé , à long terme, elle risque de s’attirer des ennuis avec la police. Mais la vieille femme oppose un refus catégorique à cette éventualité, elle continue même à dire que c’est son enfant , que c’est elle qu’il l’a eu et que ceux qui ne la croient pas (c’est-à-dire tout le monde) peuvent bien aller se faire cuire un œuf.
Alyoshenka qui ne quitte jamais le lit de la grand-mère où il passe à présent le plus clair de son temps , devient sa raison de vivre , meublant sa solitude. Elle se désole du faite qu’il ne prenne pas de poids , alors elle continue à le nourrir avec plus d’acharnement , allant jusqu’à se priver elle-même de manger.
Son aspect effrayant et régressif ne la rebute pas bien au contraire et bientôt , elle se prend même à l’aimer d’un amour maternel , exclusif et quasi-protecteur. La créature ne pleure jamais mais pour tous ses besoins, elle émet une sorte de couinement grinçant que Tamara a appris à interpréter avec le temps, selon les besoins qui lui correspondent : volonté de manger du fromage sucré- volonté de dormir ou de se faire bercer.
Pensant qu’il s’agissait d’un rat , un chat voulut une fois l’attaquer, alors Tamara en vrai maman poule , s’est saisie de son balai a donné une bonne raclée au matou qui a fui à toutes jambes.
Cependant, sa manie de voler des pots de fleurs dans les cimetières ne l’a pas quitté et un matin, la police vient débarquer chez elle. Tamara est accusée encore une fois d’avoir profané un lieu sacré et déranger le sommeil des morts.
Comme à l’accoutumée dans ce genre de situation embarrassante, elle fait preuve d’une résistance farouche, se débat , injurie les policiers , refuse de monter dans leur voiture et de les accompagner au poste. Décidés à en découdre une bonne fois pour toute , la police l’entraine de force non pas au commissariat mais à l’hôpital régional.
Alors qu’elle se fait ausculter , Tamara raconte aux infirmières qu’elle vient d’accoucher d’un petit garçon. Bien évidemment, on ne la croit pas et tout le monde pense qu’elle est complétement folle et atteinte de démence sénile.
- Il n’y a personne pour nourrir mon bébé Alyosha ! Si je reste là , il va mourir !
Constatant son état de délire pathologique, le médecin en chef décide de la garder en observation. Tamara réclame un verre de vodka pour se requinquer mais les infirmières lui donnent du thé qu’elle finit par renverser par terre en les injuriant grossièrement.
Se sentant soudain impuissante, elle se met à pleurer à voix haute comme on fait à la campagne , dit vouloir rentrer chez elle pour nourrir son bébé , s’accrochant à la blouse du médecin, le suppliant de la laisser partir. Mais ses tentatives laissent le personnel médical de marbre. Les infirmières lui font une piqure de valium pour la calmer.
Vania Nurdinov, l’ancien prisonnier et filleul de Tamara , vient finalement à son chevet. Elle lui confie les clés de chez elle et lui ordonne de sauver son « bébé ».
Mais il est déjà trop tard. Depuis que Prosvirina a été hospitalisée, personne n’a pris la peine d’aller vérifier si Alyoshenka avait mangé ou s’il avait besoin de quelque chose.
Il est retrouvé mort par Vania Nurdinov, allongé en position de fœtus , complétement inanimé, son corps s’est comme momifié tout seul, rigide et froid comme un petit caillou. Pensant pouvoir le réanimer, Nurdinov versa de la vodka sur le petit cadavre , mais il se ratatina davantage. Désorienté et ne sachant quoi en faire , Nurdinov finit par le placer dans la partie supérieure du frigidaire et rentra chez lui.
Vania Nurdinov se fait arrêter quelques jours plus tard alors qu’il volé des câbles électriques dans le dépôt d’une usine. Au poste de police de Kychym , il se fait interroger par l’officier Vladimir Bendlin qui souhaite le mettre en prison sur le champ.
Effrayé à l’idée de se retrouver à nouveau derrière les barreaux, Vania à une idée pour soudoyer les policiers.
- Et si je vous montrais quelque chose d’étonnant, vous me laisserez partir, chef ?
Les policiers se rendent avec lui dans la maison de Tamara Prosvirina. Vania Nurdinov ouvre alors le frigidaire et là, surprise !
Il allonge le petit cadavre tout sec et ramassé sur lui sur une petite serviette et recule pour voir l’effet que cela produit.
Les policiers restent sans voix. Sous le regard triomphant de Nurdinov, ils hésitent d’abord à faire le moindre mouvement avant de finalement se passer la petite momie de main en main, interloqués et incapables de prononcer un mot. De toute leur carrière, ils n’ont encore jamais vu une chose pareille. Une première photo est prise par l’un des policiers.
- Alors , qu’en dites-vous Vladimir Petrovitch ? Dit l’ancien délinquant en s’adressant à Vladimir Bendlin.
Le soir-même , un véritable réseau téléphonique se constitue. La militisya se charge la première de prévenir le maire de l’oblast de Kychym qui très ébranlé par ce qu’il vient d’apprendre et incapable de prendre une décision tout seul, appelle le gouverneur de la région de l’Oural qui prend contact à son tour avec le Commissariat du Peuple aux Affaires intérieures, plus connu sous l’abréviation de NKVD.
En l’espace de quelques heures , l’affaire « Alyoshenka » prend une tournure nationale. Telle une véritable trainée de poudre, la nouvelle ne tarde pas à toucher les hautes sphères de la politique et tomber dans les oreilles de la presse moscovite. Sans hésiter une seconde, une vingtaine de journalistes sautent dans le premier avion en direction de l’Oural où vraisemblablement, un descendant des extraterrestres aurait été élevé comme un enfant avant de mourir dans la négligence générale.
Le village sibérien de Kalinovo, grand inconnu de la presse, reçoit en l’espace de quelques jours , un regain d’intérêt sans précédent. La modeste datcha de Tamara Prosvirina est encerclée de jour comme de nuit par les journalistes , trop contents d’avoir réussi à prendre des photos et tourner des vidéos du cadavre d’Alyoshenka.
Restée cependant sur sa faim, la presse souhaite en apprendre davantage. La police n’est d’aucun secours, ignorant elle-même l’origine de l’humanoïde et les circonstances de son arrivée dans le village. Les journalistes se tournent alors vers les commères, connues pour colporter les nouvelles et seules capables de lever un peu le voile sur ce mystère.
Encouragés par les billets de trois-mille roubles (environ trente euros) glissés discrètement dans leurs poches par les représentants de la presse, les voisins ne tardent pas à se livrer en rompant le silence collectif dans lesquels ils étaient plongés.
« Apparemment la vieille l’a trouvé dans un bois … Il était tout poilu avec de gros yeux bleus ! » Affirme Vladislav Nagovsky , un ivrogne du village.
« Son corps était brun, sans l’ombre d’un cheveu, avec de grands yeux saillants, il bougeait sans cesse le trou qui lui servait de bouche et avalait sans jamais mâcher tout ce que Vassilievna lui introduisait avec la cuillère ! Quand quelqu’un rentrait dans la pièce, il le fixait avec insistance…Il me faisait peur et pitié à la fois ! » Ajoute la postière, Nastasia Glazourina,.
« Depuis que mon mari a été jeté en prison , ma belle-mère est devenue comme folle…Elle disait être la maman de cette créature immonde , elle l’appelait « bébé chéri » avec une voix tellement doucereuse que j’en étais gênée ! Je ne l’ai jamais vu aussi prévenante , aussi attendrie , aussi heureuse avec quelqu’un …» Raconte Nina Naoumova , la belle-fille de Tamara.
Une chose est sûre, tous sont d’accord pour dire à l’unanimité qu’Alyoshenka était un extraterrestre. La forêt où il a été trouvé fait l’objet de ratissages. Les policiers pensent pouvoir trouver d’autres indices comme des métaux et des débris mais leurs investigations n’aboutissent à rien. Aucun objet étranger n’est signalé.
Le gouvernement russe décide alors de faire appel à un spécialiste en ufologie , un chercheur polyvalent et réputé , spécialisé également dans le surnaturel et la cryptozoologie : le professeur Boris Zolotov.
Le cadavre momifié d’Alyoshenka est donc confié au scientifique qui souhaite lui faire subir une autopsie et étudier ses différents organes aussi bien internes qu’externes.
En attendant et pour calmer la curiosité de l’opinion publique, le gouvernement trouve une solution toute prête pour palier à toutes les questions et interrogations. Dans les journaux et la télé , Alyoshenka est décrit comme étant un fœtus ou un prématuré ayant subi des malformations suite à l’explosion d’une centrale nucléaire à Kychym en 1957.
Selon l’information rendue publique, Alyoshenka est en réalité un enfant humain , victime des radiations nucléaires qui lui ont donné son aspect surnaturel et monstrueux. Et tout est bien qui finit bien, circulez il n’y a plus rien à voir ! Hors de question de se mettre à rêver de soucoupes volantes et de visiteurs venus d’une autre dimension , ceci est du ressort des bandes-dessinées et des illimunés !
C’est ainsi que le gouvernement russe d’alors, souhaite clouer le bec à tous ceux qui veulent prouver le contraire. Dans la foulée, Zolotov qui a effectué l’autopsie, déclare qu’Alyoshenka n’a été sujet à aucune radiation.
Un autre médecin, Irina Petrovna Iarmoleva et son assistante Lyubov Sergueievna Romanova , qui ont déjà eu sous leur garde les enfants victimes de l’explosion de Tchernobyl , viennent contester la version du gouvernement. Appuyant les dires de l’ufologue , Irina Iarmoleva présente sa propre expertise et rédige un compte-rendu de vingt pages où elle dresse les différences entre un bébé humain ayant subi des malformations suite aux radiations et le cadavre d’Alyoshenka.
Selon elle, le corps humain même à peine développé comme dans le cas des nourrissons , est en mesure de conserver les traces des radiations au niveau de l’ossature , de l’épiderme et sur les traits du visage. Or pour le cas d’Alyoshenka , aucune de ces traces n’ont été signalées ce qui l’amène à conclure que son origine est probablement extraterrestre.
Depuis cette déclaration très audacieuse , Boris Zolotov et Irina Iarmoleva commencent à recevoir des menaces de mort par le biais de coups de fils anonymes et subissent plusieurs formes d’intimidation.
Plusieurs chroniques journalistiques reçoivent aussi l’ordre formel de ne plus évoquer le « dossier Alyoshenka » au risque de se faire censurer lors du prochain tirage.
Pourtant certaines photos et vidéos filtrent , parvenant à l’étranger de manière clandestine. Le Japon est l’un des premiers pays hors Russie à avoir vent du dossier. Boris Zalotov est même sollicité par des journalistes japonais d’Asahi TV et de MTV Japan qui lui offrent une récompense de 200.000 dollars s’il accepte de leur dire toute la vérité. Tous veulent voir le cadavre d’Alyoshenka , tous veulent le prendre en photo sous toutes les coutures.
La déception n’est pas bien loin puisque l’ufologue déclare que le bébé extraterrestre a été…volé !
A partir de ce moment , plus aucune nouvelle sur le cadavre extraterrestre , ni de l’endroit où il se trouve ne seront plus révélés. L’omerta de l’époque soviétique est revenue au galop, avec cet esprit que tout sujet fâcheux ou dérangeant doit impérativement être enterré et oublié.
Le services secrets se sont chargés de faire disparaitre toute trace photographique et audio-visuelle concernant Alyoshenka , tout en veillant à sauvegarder les pièces maitresses dans les archives de l’Etat.
En 1999, Tamara Prosverina s’enfuit de l’asile psychiatrique où elle a depuis été internée. Des gens racontent l’avoir vu surgir toute nue sur la route , le crâne rasée, portant seulement des chaussettes aux pieds. Elle est happée par une voiture lancée à toute allure qui la percute violemment. Elle est morte sur le coup.
Sa mort est demeurée longtemps un sujet de controverse dans la ville de Kychtym où beaucoup pensent qu’elle n’a pas été accidentelle mais plutôt préméditée par les organes gouvernementaux. Beaucoup affirment que la voiture qui a tué Tamara Prosvirina a été commanditée par le NKVD qui cherchait vraisemblablement à la faire taire pour toujours. Apparemment , l’octogénaire en savait plus sur le sujet qu’elle voulait bien le laissait croire. Mais son secret l’a suivi à la tombe.
Certains témoins racontent que quelques secondes seulement avant d’être renversée par la voiture , Tamara a levé les yeux au ciel et tendue l’oreille comme si quelqu’un l’appelait. Etait-ce un signe d’une autre dimension ? Le mystère demeure intact.
Depuis la mort de la personne la plus proche d’Alyoshenka , les hypothèses les plus folles sur le sujet ont continué à passionner les gens dans toute la Russie.
Si les plus sages ont préféré se rallier au camp gouvernemental et croire à sa version de bébé malformé à cause des radiations nucléaires, beaucoup continuent à croire à la version nettement plus élaboré du docteur Irina Iarmoleva avec ses vingt preuves à l’appui tout comme celle de l’ufologue Boris Zolotov , le premier à avoir autopsié le cadavre momifié.
Zolotov racontera plus tard sur une chaine slovène que quand il a acheminé le corps du nourrisson pour l’emmener au laboratoire , il a aperçu dans le ciel un grand disque jaune aux lumières aveuglantes qui l’a arrêté en route pour lui retirer de force le bébé. Plutôt une version édulcorée pour ne pas dire services secrets.
Des ennemis de Boris Zolotov racontent qui l’aurait au contraire conservé et vendu à à un collectionneur de curiosités pour plusieurs millions de dollars.
L’incident nucléaire de Kychtym de 1957 dû à une explosion de plutonium , est considéré à ce jour comme l’une des pires du genre à l’instar de celle de Fukushima au Japon ou celle de Tchernobyl en Ukraine.
L’explosion bien que n’ayant fait aucune perte humaine a été responsable d’une catastrophe écologique désastreuse, de ce faite, plusieurs espèces de poissons d’eau douce ont subi des transformations morphologiques importantes et beaucoup de pêcheurs ont attrapé des poissons n’ayant ni yeux ni nageoires. Du côté des habitants, environ trois-cents personnes vivant près de la station ont reçu de plein fouet des radiations qui leur ont causé des formes incurables de cancer et de maladies handicapantes à long-terme.
Le gouvernement soviétique d’alors a fait des pieds et des mains pour ne fournir aucun chiffre relatif à la catastrophe.
Le romancier américain Stephen King s’est inspiré de la catastrophe de Kychtym pour écrire son célèbre roman de science-fiction « Les Tommyknockers ».
Une histoire semblable à celle d’Alyoshenka a défrayé la chronique au Chili en 2003 après la découverte d’un cadavre humanoïde momifié mesurant 15 centimètres dans le désert d’Atacama. Il a été surnommée Ata.
Après le décès tragique de Tamara Prosvirina, une villageoise racontera que cette dernière lui aurait confié avant sa mort, le drap où Alyoshenka avait l’habitude de dormir. Ce drap sera confié à l’officier de police Vladimir Bendlin pour une expertise ADN. Les scientifiques vont y déceler les traces ADN de la défunte ainsi qu’une autre souche inconnue et non humaine, appartenant probablement à la petite créature.
Source : rbth
Quelques jours avant sa mort , Tamara aurait subi une hypnose par le professeur Mark Milkhimer au cours de laquelle cette dernière a révélé de nombreuses vérités à propos des missions spatiales secrètes , menées à l’époque soviétique et dont personne ne savait rien. L’hypnotiseur a été ébahi par la cohérence de ses propos et de son savoir très entendu sur la mouvance des planètes , elle aurait même révélé que la fin du monde aura lieu en l’an 2000.
Malgré l’effervescence causé par l’affaire d’Alyoshenka , son histoire a depuis sombré dans les oubliettes et seuls quelques Russes s’en souviennent encore aujourd’hui. On raconte que tous les scientifiques , ufologues et même certains policiers qui se sont intéressés de près à cette histoire, sont morts foudroyés par des crises cardiaques soudaines. La malédiction du bébé extraterrestre les a-t-elle poursuivis ?!
Pour en savoir peu plus sur le sujet , plusieurs reportages de la télé russe et japonaise sont à présent en libre accès sur YouTube et d’autres sites, seul bémol, elles ne sont pas sous-titrées pour la plupart ou sont de mauvaise qualité.
Je tiens juste à préciser qu’entre la Russie de l’époque de notre histoire c’est-à-dire le milieu des années 90 et maintenant , il y’a eu un grand changement dans les mœurs, les habitudes et les comportements. L’alcool est de moins en moins populaire auprès de la jeune génération et des lois très strictes relatives à sa consommation dans l’espace publique sont appliquées et respectées à l’unanimité.
Le terme Baboushka ou Baba littéralement grand-maman , est employé en Russie et dans tous les autres pays de l’ex-URSS pour désigner une femme âgée, peu importe si elle a eu des petits-enfants ou pas, si elle a été mariée ou pas.
Les patronymes paternels comme Vassilievna , Sergueivna ou Petrovitch précédés du nom propre sont employés quand on veut s’adresser à quelqu’un avec respect. Ils tiennent habituellement le rôle du « Monsieur » et « Madame » en français.
Dans la Russie de la deuxième moitié des années 90, Tamara Prosvirina, une vieille grand-mère trouve lors d’une nuit d’été dans les bois, un nourrisson qui ne ressemble à aucun autre. Un bébé dont tout le monde parie qu’il a des origines extraterrestres. Mais alors qui est donc Alyoshenka ? Une supercherie, ou est-ce vraiment un humanoïde atterri par erreur d’une autre planète ?
Sources :
- The Baby Aleshenka
- Alyoshenka, le nain Kyshtym: était-ce vraiment un extraterrestre de l’espace?
- Alyoshenka
- Oblast de Tcheliabinsk
- The dwarf of Kyshtym: a documentary film
- Le mystere du nain de kychtym
- L’incroyable mystère de l’extraterrestre russe
- Le mystere de la momie extraterrestre datacama elucide par une analyse adn